Gender, la controverse

15 septembre 2011

De nombreux députés et des sénateurs s’émeuvent actuellement de ce que de nouveaux manuels scolaires de 1re présentent comme « scientifique » la théorie du Gender. Il y a de quoi ! Apparue aux Etats-Unis dans les années ’70 (fortement influencée par des philosophes français d’alors), cette théorie considère que l’identité sexuelle n’est pas une donnée biologique mais une construction sociale : on ne naît pas homme ou femme, on le devient. La réalité du biologique s’efface derrière le subjectif.

Ainsi, chacun peut choisir son « orientation sexuelle » (homosexuelle, hétérosexuelle, bisexuelle, transsexuelle). Car, comme chacun sait, il ne faut plus parler ni de « sexe » ni d’ « identité sexuelle » mais « d’orientation sexuelle », de même que l’expression « la famille » est à bannir au profit de celle « des familles »…
 
 
Dorénavant la théorie américaine du Gender est donc devenue la référence des instances internationales (Onu, Unesco, Commission européenne, etc.) et la source d’inspiration de nombreuses législations.
 
 
Cette idéologie déconstructiviste qui s’impose dans nos films, nos médias et maintenant nos manuels scolaires n’a d’autres objectifs que de détruire la famille, la société et l’Eglise. Elle est résolument plus insidieuse que celle marxiste, dont elle s’inspire d’ailleurs, puisqu’elle est basée sur la lutte des sexes. Insidieuse et militante, car elle s’attaque d’abord aux mots, discrètement, mine de rien.
 
Ainsi, par exemple, la "parentalité« remplace la »parenté«  : »derrière toute cette manipulation sémantique, on tente de justifier l’idée que la famille ne doit pas se fonder à partir de la relation conjugale des adultes, engagée dans l’union matrimoniale, mais qu’elle se fonde et trouve sa légitimité avec la présence des enfants auprès d’adultes. Dans ce cas, n’importe quelle situation affective et n’importe quelle composante relationnelle peut devenir une famille. Autrement dit, on fait peser sur l’enfant la définition de la nature des relations entre les adultes et la famille" (pp. 102-103).
 
C’est ainsi, sans mâcher ses mots, que le Père Tony Annatrella écrit dans l’excellent petit ouvrage que les éditions Tequi viennent très opportunément de publier : Gender, la controverse. Ce livre reprend plusieurs articles déjà parus en 2005 dans la somme en matière de controverses actuelles le Lexique des termes ambigus et controversés (qui explique des termes aussi différents et importants qu’ : « euthanasie » ou « santé reproductive », Conseil pontifical pour la famille, Tequi, 2005, 1008 p., 57.00 €). On peut signaler en particulier l’excellente contribution d’Oscar Alzamora Revoredo (pp. 45-79).
 
 
Car, comment la société peut-elle se fonder sans reconnaître la différence sexuelle ? Comment la famille peut-elle se structurer en dehors des liens engagés entre un homme et une femme, source de filiation et de génération ? Comment la vie psychique de la personne peut-elle s’élaborer quand la réalité du corps est niée ?
 
 
Face au bouleversement identitaire, social et familial, qui se met en place, cet ouvrage présente dans un esprit critique, les axes fondamentaux du Gender (ses origines féministes et égalitaristes, ses données anthropologiques, sociologiques et psychanalytiques, son évolution depuis les années 1980, ...).
 
Il est devenu essentiel que les parents, les enseignants et les jeunes eux-mêmes se forgent une pensée argumentée sur ce diktat de l’opinion, que l’on nous impose depuis des décennies.