Dieu est de retour

30 juin 2009

de Jean-Baptiste Maillard, Editions de L’Œuvre, juin 2009, 380 p., 20 €.

« Pour moi, évangéliser ce n’est pas un titre de gloire, c’est une obligation. Malheur à moi se je n’évangélise pas ! » (1 Co 9, 16).
Vient de paraitre aux éditions de l’Œuvre un bel et courageux ouvrage publié sous la direction de Jean-Baptiste Maillard, 29 ans, créateur de Chronoblog, sur la nouvelle évangélisation en France.

Face aux défis de notre temps, les catholiques ne peuvent en effet plus se contenter de la « stratégie de l’enfouissement » lance l’auteur dès le début. Ils doivent oser réinvestir la cité, devenir partout les hérauts du Christ, en n’ayant pas peur de sortir de leurs paroisses. Dans le style du forum annuel Communion et évangélisation (organisé alternativement à Avignon et Toulon), de nombreux témoins partagent leurs expériences sur l’évangélisation.

Ainsi trouvons-nous réunis : trois évêques (le Cardinal Philippe Barbarin avec : « Connaître et aimer pour évangéliser » ; Mgr Jean-Pierre Cattenoz : « Remettre le Christ à la première place pour évangéliser » et Mgr Dominique Rey : « Sortez du bocal ! »),mais aussi des prêtres (dont le fameux père Axel et ses boites de nuits toulonnaises), des moniales, des laïcs (avec le témoignage entre autres d’Alex et Maud Lauriot-Prevost sur l’importance du couple dans l’évangélisation), des jeunes (dont le groupe Glorious et leur nouvelle expérience à Lyon-Centre) et enfin de simples paroissiens (avec notamment leur vécu du porte à porte).
Série de témoignage qui nous offre une belle radioscopie de différentes réalités de l’Eglise : des cisterciennes-trappistines de l’Abbaye de Bonneval aux Semeurs d’Espérance, en passant par l’Opus Dei, l’Emmanuel ou la Communauté des Béatitudes. Par où faut-il commencer ? La réponse est simple, partout : au travail, dans la rue, sur le Net et sur les plages !

« Chers lecteurs, comment vous le dire sans trop vous choquer : le monde crève la bouche ouverte, le monde meurt. Et que faisons-nous pour voler à son secours ? Il est pourtant indéniable que les hommes et les femmes qui l’habitent sont assoiffés d’amour et de bonheur, de justice et de paix. Beaucoup sont prêts à entendre le nom de Celui qui nous fait voir le vrai bonheur. Alors, que faire ? Puisque j’ai la chance de pouvoir m’exprimer ici en long, en large et en travers, j’affirme au haut et fort que nous avons tous entre nos mains la possibilité de remédier à ces maux. C’est une chance inouïe qu’il nous faut saisir. Mais comment procéder, concrètement, me direz-vous ? » (p. 11). L’auteur avec audace et dynamisme y répond en nous proposant de nombreuses façons de le faire…


« Evangéliser est, en effet, la grâce et la vocation propre de l’Eglise, son identité la plus profonde. Elle existe pour évangéliser, c’est-à-dire pour prêcher et enseigner, être le canal du don de la grâce, réconcilier les pécheurs avec Dieu, perpétuer le sacrifice du christ dans la sainte messe, qui est le mémorial de sa mort et de sa résurrection glorieuse »
(Paul VI, Evangelii nuntiandi, 8 déc.1975, §.14).